

Je suis un jeune aspirant artiste total de 20 ans et je constitue une pratique artistique tantôt instinctive que conceptuelle, qui est vouée à changer car elle désigne littéralement la dévotion de ma vie.
Une grande partie de celle-ci s'articule autour de l'utilisation des codes et des références de notre enfance et de notre adolescence. La culture qui nous entoure pendant notre enfance représente la zone de confort des sens dans laquelle nous baignerons toute notre vie ; ce sont des thèmes qui me tiennent particulièrement à cœur.
J'essaie, à travers ma pratique, de remonter à la source des différentes références qui m'ont touché afin d'en comprendre la sémantique et les codes pour pouvoir les utiliser à travers mon spectre de perceptions et en faire un objet artistique intéressant. Je pense aussi que c'est en se réappropriant les codes de notre zone de confort que l'on découvre un inconnu qui nous apprend à mieux nous connaître. Le lien entre l'art introspectif et la psychologie m'intéresse et j'aime m'y aventurer.
Par la référence culturelle majeure de mon enfance, par les sentiments de stress et de bonheur que j'y ai éprouvés, le Monde Inconnu représente le premier niveau de profondeur de ma pratique, le paysage originel. Ensuite, j'explore, j'observe et je comprends les systèmes de codes propres aux diverses autres références, thèmes ou événements qui troublent et ont troublé mon âme.
Après une période d'analyse et d'expérimentation, des cycles de digestion se produisent, donnant lieu à d'autres microcosmes au sein du Monde Inconnu. Ces microcosmes, avec leurs différentes natures et problèmes, toujours illustrés de manière floue, mystérieuse, mélancolique et cryptique, afin de représenter l'essence du rêve tapi dans le subconscient, constituent la vie de ce Monde. Finalement, vues à travers les yeux d'un enfant, elles nourrissent une perception absurde du Monde, des Mondes, de l'univers.
L'absurdité désigne ce qui est contraire à la raison, ce qui n'est pas normal, ce dont l'existence est gratuite et non justifiée par une fin.
D'après le dictionnaire Le Robert